La sonde OSIRIS-REx de la NASA a allumé ses propulseurs pendant 30 secondes pour corriger sa trajectoire. Le vaisseau, transportant un échantillon de l’astéroïde géocroiseur Bennu, se dirige désormais vers notre planète…
En octobre 2020, OSIRIS-REx est entré en contact avec l’immense astéroïde Bennu, situé à plusieurs centaines de milliers de kilomètres de la Terre. La sonde a ainsi indiqué quelque chose 60 grammes d’échantillons rocheux, avant de se mettre en route vers notre planète. Le voyage étant bien passé, la sonde devrait respecter le calendrier initialement indiqué par l’agence spatiale américaine. Ainsi, OSIRIS-REx devrait « livrer » son échantillon en 2023. Ensuite, ceux-ci seront soigneusement analysés par les scientifiques.
Vue d’artiste – © Goddard Space Flight Center Conceptual Image Lab
Cependant, la manœuvre extrêmement complexe, ne sera pas sans risques. En effet, l’engin spatial doit s’approcher de la Terre à une vitesse précise et dans la bonne direction. Ensuite, OSIRIS-REx devra relâcher en toute sécurité dans l’atmosphère la capsule contenant l’échantillon prélevé sur Bennu. Mike Moreau, directeur adjoint du projet OSIRIS-REx au Goddard Space Flight Center de la NASA, indique ainsi : «Si la capsule est inclinée trop haut, elle ratera l’atmosphère […] Si l’angle est trop faible, elle brûlera dans l’atmosphère terrestre“.
OSIRIS-REx de la NASA : le retour d’échantillons, une manœuvre extrêmement complexe
Si OSIRIS-REx restait sur sa trajectoire actuelle, le vaisseau spatial passerait devant la Terre à une distance d’environ 2 200 kilomètres. La sonde devra donc effectuer une série de manœuvres en juillet 2023, afin d’espérer réussir sa livraison. Daniel Wibben, responsable de la conception et de la trajectoire du vaisseau, ajoute ainsi : « Au cours de l’année prochaine, nous ajustons progressivement la trajectoire d’OSIRIS-REx pour cibler le vaisseau spatial plus près de la Terre […] Nous devrons traverser l’orbite de la Terre au moment où celle-ci se trouvera à ce même endroit“.
Ce processus amènera le vaisseau spatial à environ 250 km de la surface de la Terre. Ensuite, celui-ci pourra libérer sa capsule d’échantillonnage dans l’atmosphère en vue d’un atterrissage contrôlé guidé par parachute. Les échantillons seront ensuite examinés dans un laboratoire de conservation, nouvellement intégrés et spécialement conçus pour cette tâche, au Centre spatial Johnson à Houston.
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Source : space.com