Les futures missions de retour sur la Lune de la NASA approchent à grand pas. Et les scientifiques réussissent une innovation importante, donnant la possibilité aux astronautes d’Artemis d’éliminer la poussière lunaire.
La mission Artemis de la NASA, dont le premier alunissage est prévu pour 2026, vise à établir une présence humaine durable sur notre satellite. Les scientifiques veulent y installer une centrale nucléaire, et même y faire pousser des plantes. Mais un problème de taille, qui n’a jusqu’à présent jamais été résolu, pourrait mettre en danger les astronautes et leurs équipements.
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Il s’agit de la poussière lunaire, ou régolite, qui couvre la surface de notre satellite. Celui-ci, très fin et extrêmement abrasif, endommageant notamment les combinaisons spatiales. Le régolite est extrêmement difficile à éliminer, se collant ou s’infiltrant à travers le moindre interstice. Pire encore, certains astronautes ont contracté une forme de « rhume des foins lunaire » qui pourrait être le signe avant-coureur de problèmes respiratoires.
Ces symptômes sont ainsi similaires à ceux rencontrés par les mineurs de charbon. En effet, la pneumoconiose des travailleurs du charbon, également connue sous le nom de « maladie du poumon noir », survient lorsque des personnes inhalent de la poussière de charbon.
Mission Artemis : lutter contre la poussière lunaire, priorité numéro un de la NASA
Les scientifiques de la NASA viennent donc de mettre au point un spray spécial, qui pourrait aider les astronautes sur place. Ce spray, une base d’azote liquide, a ainsi éliminé plus de 98 % de la poussière lunaire simulée lors d’expériences adaptées ici sur Terre. La poussière lunaire abrasive, semblable à la fibre de verre, était un problème persistant lors des missions Apollo.
Ian Wells, auteur principal de cette étude, précise ainsi : «La poussière lunaire est chargée électrostatiquement, abrasive et s’infiltre partout, ce qui en fait une substance très difficile à traiter […] Vous vous retrouvez avec une fine couche de poussière au minimum qui recouvre tout. Nous voulons comprendre et modéliser les interactions complexes entre les particules de poussière et l’azote liquide qui permet au processus de nettoyage de fonctionner.«
Source : space.com