L’orbiteur martien MRO de la NASA vient de confirmer ce qui n’était jusqu’à présent qu’une rumeur. Le rover chinois Zhurong, qui explore la surface martienne depuis près de deux ans, ne donne plus de signes d’activité depuis de longs mois…
Le rover Zhurong, qui publiait ses premières images deux ans auparavant, a bien travaillé. Celui-ci a d’ailleurs remarqué un incroyable panorama de la planète rouge. Par la suite, en mai 2022, l’engin est désormais entré en hibernation. Mais, d’après la NASA, il est fort probable que Zhurong ne se soit jamais réveillé…
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Zhurong est ainsi entré en hibernation afin de survivre à l’hiver martiens sombre et froid, car le rover dépend de l’énergie solaire pour son alimentation et son chauffage. Ses contrôleurs de l’Administration spatiale nationale chinoise (CNSA) prévoyaient un réveil en décembre, actuel printemps martien. Mais depuis, l’agence a refusé de fournir des nouvelles de Zhurong.
Mars : un hiver trop froid pour le rover chinois
En effet, de nouvelles images l’Université d’Arizona, qui gère la caméra du Mars Reconnaissance Orbiter de la NASA, ont montré que Zhurong n’a pas bougé entre le 7 septembre 2022 et le 8 février 2023. Cette inactivité laisse ainsi à penser que le rover n’est pas encore sorti de son hibernation.
En janvier dernier, le South China Morning Post a signalé que le rover n’avait pas encore rétabli la communication avec le centre de contrôle de la mission. Il existe de nombreuses raisons pour expliquer cette défaillance. La poussière pourrait s’activer sur les panneaux solaires de Zhurong, utilisant leur efficacité.
Selon les données recueillies par le rover Persévérance de la NASA, qui fonctionne par propulsion nucléaire et donc capable de fonctionner en hiver, Mars est encore relativement froide. Le concepteur en chef adjoint de la mission chinoise a déclaré aux journalistes que pour que Zhurong se réveille de son hibernation, le rover doit atteindre une température d’au moins 15 degrés Celsius et produire au moins 140 watts d’énergie. Il semblerait donc que ces impératifs ne soient pas accordés par la situation météorologique actuelle.