On parle beaucoup de réduction des dépenses publiques et de révision des dépenses : mais peu a encore été fait en termes de logiciels libres fournis aux administrations publiques.
Organismes publics, ministères, administrations locales, écoles : des centaines de milliers d’ordinateurs sur lesquels ils sont installés logiciel d’origine, détenue par les monopoles habituels (Microsoft d’abord). Il n’y a pas de PC d’administration publique qui ne soit équipé d’un progiciel Bureau, d’un client de messagerie tel que Perspectives ou un système d’exploitation tel que La fenêtre: logiciels ceux dont les licences ont été payées grassement, avec l’argent des contribuables, aux détenteurs du parent droits d’auteur.
Juste pour donner un exemple : dans une école, environ 100 euros sont dépensés uniquement pour l’achat de licences de programme.
Il y aurait – du moins en théorie – un moyen d’éviter cela gaspillage d’argent public. Pour chacun des logiciels précités il existe un correspondant frères jumeaux, créé en forme logiciel gratuit, donc gratuit et libre. Un peu comme les médicaments, il existe un médicament générique : même fonctionnalité, mêmes résultats. Il y a donc Bureau ouvert qui remplace entièrement Office, Linux au lieu de Window, et ainsi de suite.
On estime que le passage d’Office à OpenOffice seul pour 4 500 ordinateurs pourrait entraîner des économies d’environ un million d’euros.
Réforme du gouvernement Monti [1] prévoyait la possibilité que les administrations publiques évaluer l’utilisation de logiciels libres dans leurs appels d’offres. La loi ne prévoit pas une obligation, mais une simple faculté.
Il n’y avait en fait pas besoin. Déjà le Code d’administration numérique de 2005 [2] prévoit que les administrations achètent « des programmes informatiques après une évaluation technico-économique comparative ».
Rien n’avait été fait : en 2010, seuls 35 % des organismes publics s’étaient équipés de logiciels d’OS.
Le gaspillage ne s’arrête pas là. Par exemple, il ne serait pas nécessaire que chaque administration achète son propre logiciel, différent des autres. Un exemple est celui de cartes d’identité. Dans toute l’Italie, les documents sont créés de la même manière, mais chaque commune a un programme autonome, alors qu’il suffirait au ministère d’en acheter un seul, le même pour tout le territoire, puis d’en équiper les autorités locales.
Cependant, ce qui paraît simple n’est pas toujours simple ; et lorsqu’il s’agit de réduire les dépenses publiques, il est facile de passer populisme. Toute forme d’économie dans les dépenses publiques doit être soigneusement évaluée.
Prenons l’exemple de la système opérateur. L’alternative à Window, a-t-on dit, pourrait être Linux qui, bien que plus simple, nécessiterait une formation spéciale du personnel. En fait, nous sommes tous maintenant habitués à avoir le système de Bill Gates dans nos ordinateurs personnels et je doute qu’un fonctionnaire ait toujours les compétences informatiques suffisantes pour se déplacer facilement dans différents environnements d’exploitation. Pour économiser donc quelques dizaines d’euros par licence, on finirait par dépenser deux fois plus en activités de formation.
Sans parler des problèmes de compatibilité qui pourraient survenir avec les autres programmes déjà fournis à la PA : ce qui nécessiterait une mise à jour de l’ensemble du parc de machines et des drivers associés.
Les mêmes considérations peuvent être faites pour Bureau ouvert. Il n’est déjà pas facile de trouver un employé qui connaît toutes les fonctionnalités de mot tu détestes exceller; les problèmes pourraient alors tripler avec des logiciels qui, bien que sur la même fausse ligne, présentent des différences minimes (comme les graphiques ou le placement des icônes).
Il en va de même pour le nuage. En théorie, il ne serait pas nécessaire de prendre de la place sur des serveurs coûteux, même payés avec les impôts des citoyens, alors que les données pourraient bien être stockées dans les clouds, à prix réduits. Mais même dans ce cas, le problème de sécurité des données.
En bref, il est bon que le nouveau décret de développement ait ouvert les portes de l’open source, réduisant le « fracture numérique« Ce qui distingue notre pays de ses confrères européens. Mais il faudra procéder avec prudence, au cas par cas, en analysant les coûts et les bénéfices de chaque choix, sans se laisser pousser par la vague d’enthousiasme et tomber dans démagogie.