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Voitures, camions et bus : c’est ainsi que le scénario change en Europe et en Italie
(photo : point rouge sur Unsplash)
La mobilité électrique fait de plus en plus parler d’elle. Cela se voit sur les plateformes de communication, des journaux papier traditionnels aux réseaux sociaux, en passant par des contenus différenciés qui « racontent » la nouvelle technologie. En plus des utilisateurs privés, cependant, l’attention portée au processus de transition électrique touche de près aussi les organismes publics et les entreprises.
En particulier, l’Administration Publique (AP) peut compter sur les orientations de la Directive (UE) 2019/1161 (« Modification de la Directive 2009/33/CE relative à la promotion de véhicules propres et à faible consommation d’énergie dans les transports routiers »). Dans le cas de l’Italie, par exemple, le objectifs minimaux pour les « achats verts les véhicules propres publics » (y compris hybrides et électriques) se répartissent comme suit :
– 38,5 % d’ici 2025 et 2030 pour les véhicules légers ;
– 10 % d’ici 2025 et 15 % d’ici 2030 pour les camions ;
– 45 % d’ici 2025 et 65 % d’ici 2030 pour les bus.
Cependant, la situation est différente pour les flottes d’entreprise. Bien que les voitures « corporate » représentent 60 % des ventes (source T&E) et couvrent une distance égale à 2,25 fois celle parcourue par les voitures particulières, en 2019 les véhicules achetés étaient à 96 % des véhicules essence ou diesel. La même association T&E, en collaboration avec MOTUS-E et les sociétés de location-bail (parmi lesquelles Leaseplan se distingue), a envoyé une demande signée à l’UE définir des objectifs avec lesquels inciter à la conversion des véhicules existants :
– achat de 50 % de voitures électriques pour les flottes de 25 voitures ou plus à partir de 2025, 100 % d’ici 2030 ;
– achat de 50 % de véhicules utilitaires légers et de camionnettes pour les flottes de toutes tailles à partir de 2025, 100 % d’ici 2030 ;
– introduction d’un dispositif législatif permettant aux flottes à kilométrage élevé (par exemple les taxis et les services d’autopartage) de devenir 100% zéro émission dans les zones urbaines à partir de 2025.
D’autres recommandations incluent la révision de la réglementation relative à l’installation de points de recharge (privés à usage public et privés « standard ») pour accélérer leur mise en œuvre, comme la loi européenne sur les infrastructures de recharge (AFID – Alternative Fuels Infrastructure Directive) pour garantir des approvisionnements continus. grâce à l’interopérabilité et à l’EPBD ((Directive Performance Energétique des Bâtiments), pour garantir la recharge à domicile et sur le lieu de travail. définition des récompenses pour les villes et régions qui font un effort de s’équiper de bornes de recharge également disponibles pour les flottes d’entreprise.
À cet égard, le GSE fournit un guide pour évaluer l’opportunité d’acheter ou de renouveler la flotte avec des véhicules électriques. Non seulement pour connaître une estimation des avantages en termes d’économies d’énergie et économiques, mais aussi pour réduire l’impact environnemental, grâce à la baisse des émissions de CO2. De plus, la constitution d’un parc électrifié devient encore plus intéressante si elle est associée à la création d’une infrastructure de recharge d’entreprise (peut-être en régime d’autoconsommation, avec de l’énergie produite à partir de sources renouvelables) permettant une utilisation flexible et « intelligente » de celle-ci grâce à un logiciel de gestion spécifique. Il existe de nombreux acteurs sur le marché qui proposent des programmes de reconversion des machines de l’entreprise et des applications de surveillance continue (Vodafone, Neogy, Enel X, EVWay, EV2GO, Alphabet…).
Outre les aspects techniques, ceux-ci doivent également être pris en compte comportemental pour réaliser le processus de transition électrique. De l’enquête « La charge du 102 », il ressort que 57 % des véhicules de société parcourent moins de 100 km par jour. Une distance compatible avec l’autonomie des véhicules électriques de dernière génération. Cependant, les contraintes culturelles liées à l’évolution des habitudes et, plus généralement, à la méconnaissance du monde électrique doivent être surmontées. La formation représente donc un outil stratégique pour changer la donne. Et il faut agir vite. Les 2035, en effet, l’année proposée par la Commission européenne comme point de départ pour la vente exclusivement de véhicules utilitaires légers neufs et de voitures à zéro émission de CO2, approche à grands pas…