Dans le cadre d’une occupation humaine de longue durée sur notre satellite, l’autonomie énergétique est capitale. La NASA lance donc un appel d’offre afin de concevoir un réacteur à fission capable de fonctionner sur la Lune.
Le programme Artemis de la NASA, qui vise à renvoyer des hommes sur la Lune en 2026, est plutôt ambitieux. L’agence spatiale américaine travaille même à la conception d’une toute nouvelle combinaison spatiale, spécialement conçue pour cette mission. Mais la plus grande préoccupation des scientifiques est d’ordre énergétique.
Centrale nucléaire lunaire – Crédit : NASA
En effet, envoyer des énergies fossiles serait bien trop couteux. De plus, les panneaux solaires ne fonctionneraient pas pendant les deux semaines d’ombre d’une face donnée de la Lune. Selon la NASAla meilleure option pourrait alors être de mettre en place une petite centrale nucléaire. L’agence lance donc un appel d’offres pour la conception préliminaire de l’appareil.
Les trois entreprises sélectionnées remportant chacune 5 millions de dollars, soit environ 4,7 millions d’euros, pour développer divers prototypes de réacteurs à fission lunaires basés en surface. Les trois finalistes sont Lockheed Martin, Westinghouse et IX (une coentreprise d’Intuitive Machines et de X-Energy). Ces choix peuvent surprendre, étant donné que deux d’entre elles ne sont pas spécialisées dans le domaine du nucléaire.
NASA : le réacteur doit être capable de fonctionner dix ans
Les entreprises devront ainsi s’acquitter de leur compétence, chacune apportant son expertise dans un domaine précis. Westinghouse sera donc en charge du nucléaire, et devra se réaliser avec Lockeed Martin et IX concernant son adaptation pour le domaine spatial. Le projet est supervisé par une combinaison des laboratoires de la NASA et du ministère de l’Énergie américain.
Les sociétés auront 12 mois pour travailler à la conception initiale d’un réacteur à fission de 40 kW pouvant fonctionner sur la surface lunaire pendant au moins dix ans. Cependant, celles-ci n’auront pas besoin de partir de zéro. En effet, elles peuvent s’appuyer sur un ancien projet de la NASA qui s’est terminé en 2018 et qui visait à créer un réacteur capable de survivre sur la Lune. L’armée américaine est d’ailleurs en train de concevoir un propulseur nucléaire.
Source : univers aujourd’hui