Dans le cadre de la mission SPHEREx, la NASA va lancer un nouveau télescope spatial afin de cartographier l’univers entier dans l’infrarouge. L’agence répétera l’opération tous les six mois, dans le but d’observer d’éventuels changements dans l’espace lointain…
Le très attribué télescope spatial James Webb, qui a terminé son déploiement en début d’année, est en train de révolutionner l’observation de l’univers. Ce dernier a mérité sa première image nette la semaine dernière. Son prédécesseur, le célèbre télescope Hubble, est déjà très performant. Mais Webb est un télescope spatial de nouvelle génération, bien plus performant dans son domaine de prédilection : l’infrarouge.
SPHEREx – Crédit : NASA/JPL
James Webb, dont l’alignement des miroirs a été extrêmement complexe, est ainsi capable de détecter des planètes très proches de leur étoile. Il peut également observer des galaxies lointaines si anciennes que leur lumière est décalée vers l’infrarouge faible. toutefois, cette extrême précision à un prix. En effet, le télescope ne sera en mesure de capturer qu’une minuscule fraction du ciel du ciel à la fois. C’est aussi le cas d’Hubble qui, au cours de ses 30 ans de mission, n’a observé qu’environ 0,1 % du ciel visible.
La NASA a donc décidé de lancer un nouveau programme, nommé SPHEREx, afin de remédier à ce problème. Celui-ci devrait ainsi sacrifier la qualité des clichés en faveur d’une couverture plus targe du ciel visible. Prévu pour un lancement en avril 2025, le télescope captera 99 % du ciel tous les six mois.
SPHEREx viendra combler les lacunes de James Webb
SPHEREx devrait associée avec l’imposant James Webb. En effet, le premier se concentre sur la chaleur de fond de l’univers et cherche de l’eau et des molécules organiques complexes cachées dans le gaz et la poussière stellaire. Si celui-ci détecte quelque chose d’intéressant, il transmet alors les coordonnés à Webb, afin que ce dernier observe la zone avec plus de précision.
Un autre télescope, terrestre cette-fois ci, viendra bientôt appuyer le duo en orbite. En effet, l’observatoire Vera Rubin, en cours de construction, sera dédié à l’observation du ciel visible. Son miroir de 8 mètres est conçu pour offrir une vue du ciel de plusieurs largeurs de Lune. Une fois terminée, il capturera la majeure partie du ciel visible en quelques jours. En revanche, celui-ci se cantonnera à la lumière visibletandis que Webb et SPHEREx sont spécialisés dans l’infrarouge.
Source : univers aujourd’hui