La surface de notre infernale voisine, Vénus, ne semble pas propice à l’apparition de la vie. Pourtant, il se pourrait que la vie y subsiste dans ses épais nuages.
La surface de Vénus est franchement inhospitalière. Des scientifiques ont d’ailleurs pu cartographier des dizaines de milliers de volcans. La planète devrait bientôt être explorée à nouveau, une mission spatiale privée devant être introduite vers Vénus en 2025. En attendant, les scientifiques s’intéressent fortement à la haute atmosphère de la planète, dont les conditions sont très similaires à celles de la Terre. Ainsi, les chercheurs pensent que Vénus pourrait abriter des organismes vivants.
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Une équipe de scientifiques dirigée par Jane Greaves vient ainsi de faire une nouvelle découverte. En effet, celle-ci arévélé la présence de phosphine plus approfondie dans l’atmosphère de Vénus qu’elle n’avait été repérée précédemment. Cette découverte a été faite en utilisant le télescope James Clark Maxwell (TJCM) de l’observatoire du Mauna Kea à Hawaï.
Vénus : une haute atmosphère habitable ?
Sur Terre, la phosphine est produite par des micro-organismes vivant dans un environnement à très faible teneur en oxygène. Jane Greaves affirme ainsi que la phosphine n’est généralement pas produite d’une autre manière sur notre planète, car la Terre ne dispose pas d’une abondance d’hydrogène « libre ». En d’autres termes, si la phosphine est détectée sur d’autres mondes, c’est une biosignature potentielle.
La découverte présumée de phosphine sur Vénus a provoqué un grand enthousiasme au sein de la communauté scientifique. En effet, les conditions à environ 50 kilomètres d’altitude dans les nuages sont beaucoup plus tempérées qu’à la surface, et ressemblant à celles de la Terre. En revanche, au sol, les conditions sont infernales, atteignant jusqu’à 475 degrés Celsius.
Jane Greaves déclare : «Je me souvenais vaguement que Vénus était censée abriter un habitat potentiel dans les nuages élevés, qui est anaérobie, et nous avons fini par obtenir du temps de télescope, alors je me suis dit : Pourquoi ne pas jeter un coup d’œil très rapide et voir s’il y a des phosphates dans les nuages de Vénus, un analogue des choses qui vivent à la surface de la Terre ? Étonnamment, nous l’avons trouvéet l’enfer s’est déchaîné !«
Source : space.com