La Defense Innovation Unit (DIU), une organisation dépendante du gouvernement américain, s’adonne à des travaux sur l’énergie nucléaire dans l’espace. Celle-ci veut effectuer une démonstration de ses nouvelles technologies d’ici 2027.
L’organisation a ainsi annoncé le 17 mai deux contrats de prototypes « pour annuler la prochaine génération de propulsion nucléaire et de capacité énergétique pour les engins spatiaux ». Selon les responsables de la DUI, l’objectif ultime est une démonstration de vol orbital en 2027. Celle-ci a ainsi attribué des contrats à deux entreprises, Ultra Safe Nuclear et Avalanche Energy. Le mais : activer les capacités de propulsion et d’alimentation nucléaires pour de petits engins spatiaux qui fonctionneraient dans l’espace cislunaire (Terre-lune).
Propulseur nucléaire – Crédit : Pat Rawlings/NASA
L’armée américaine se concentre sur les activités cislunaires afin de garder un œil sur les activités commerciales et gouvernementales qui s’y développeront au cours des dernières décennies. En effet, le programme Artemis, qui vise à renvoyer des hommes sur la Lune d’ici à 2026, est plutôt ambitieux. Dans ce cadre, le Canada a même modifié son code pénal afin de pouvoir juger les crimes commis dans l’espace.
Propulsion nucléaire : rejoindre Mars en deux fois moins de temps
Si tout se passe comme prévu, Ultra Safe Nuclear fera donc la démonstration d’EmberCore, une batterie nucléaire à radio-isotopes rechargeable, utile pour la propulsion et l’alimentation. Cette technologie vous permettrane améliorée conséquente des capacités de propulsion des futurs vaisseaux spatiaux. La DUI indique ainsi : «Ce système à radio-isotopes de nouvelle génération pourra atteindre des niveaux de puissance dix fois supérieurs à ceux des systèmes au plutonium et fournissent plus d’un million de kilowattheures (kWh) d’énergie avec seulement quelques kilogrammes de combustible“.
Avalanche Energy travaille quant à elle sur le réacteur nucléaire Orbitron. Son principal avantage, outre sa puissance, est sa taille réduite. L’organisation ajoute ainsi : « Par rapport à d’autres concepts de fusion, les dispositifs Orbitron sont prometteurs pour les applications spatiales, car ils peuvent être réduits en taille et permettre leur utilisation à la fois comme source de propulsion et d’énergie.”
De tels systèmes pourrait amener des astronautes sur Mars en deux fois moins de temps que les systèmes de propulsion actuels (qui prendraient six à neuf mois). Elon Musk, PDG de SpaceX, espère d’ailleurs rallier la planète rouge d’ici 2029.
Source : space.com