Le Conseil national de l’espace, exécuté par la vice-présidente Kamala Harris, veut que de nouvelles règles spatiales soient élaborées rapidement. Celles-ci seraient pour mais de soutenir les stations spatiales commerciales et les colonies lunaires, et de se prémunir contre la croissance rapide des débris spatiaux.
La NASA a l’habitude de déléguer certaines tâches. C’est notamment le cas dans le cadre du programme Artemis, qui vise à renvoyer des hommes sur la lune en 2026. L’agence spatiale américaine a ainsi fait appel à la société privée Axiom Space afin de concevoir de nouvelles combinaisons spatiales. L’administratrice adjointe de la NASA, Pam Melroy, s’est ainsi traduite à un groupe consultatif convoqué pour l’occasion.
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La responsable annonce ainsi : «Nous ne sommes pas un organisme de réglementation ; ce n’est pas notre rôle […] Nous ne pouvons pas être responsables de toutes les activités d’une station spatiale commerciale.“. Pam Melroy fait ici allusion à la fin de l’ISS, dont la station qui lui succédera sera gérée par des entreprises privées.
NASA : le privé prend les devants
SpaceX et Axiom Space font partie des bénéficiaires de ce changement, ayant-même effectué des missions de l’ISS pour des astronautes sous la supervision de la NASA. Toutefois, établir des lois spatiales n’est pas choisi aisée. Pourtant, la plupart des pays ayant accès à l’espace ont signé le traité extra-atmosphérique des Nations unies, qui régit les activités spatiales internationales.
Ce traité a toutefois été négocié dans les années 1960, en pleine guerre froide. Plus récemment, plusieurs dizaines de membres des Accords d’Artémis, dirigés par la NASA, ont également accepté de travailler de manière pacifique dans les années 2020 et au-delà, et d’établir éventuellement de nouvelles normes pour l’exploration lunaire.
Plus généralement, l’industrie spatiale est de plus en plus sollicitée pour nettoyer de manière responsable les débris spatiauxlancer des fusées moins polluantes et créer des environnements de travail sains et sécurisés.
Et malgré un franc virage vers le privé, la NASA compte utiliser cette initiative afin d’affirmer sa puissance. James Miller, responsable à la NASA, indique ainsi : «Je pense qu’il est important d’exprimer publiquement la façon dont l’espace continue d’être une source d’innovation et d’opportunités pour les Américains, ainsi qu’une source de leadership et de force pour notre économie“.
Source : space.com