Des rumeurs selon lesquelles la Chine auraient capté des signaux d’une civilisation extraterrestre sont en train de faire le tour d’Internet. Mais si l’immense radiotélescope chinois a bien reçu des signaux, leur provenance reste incertaine…
Il semblerait que la chasse aux extraterrestres reprenne de plus belle. Plus tôt cette semaine, la NASA a d’ailleurs lancé un nouveau programme d’études des OVNIs. La Terre reçoit régulièrement des signaux de tous types, mais ceux-ci présentent la plupart du temps de galaxies ou d’amas d’étoiles. Cette fois-ci, le radiotélescope chinois FAST a capté plusieurs signaux provenant d’exoplanètes lointaines…
FAST – Crédit : NAO/FAST
L’immense structure, calibré 500 mètres de diamètre, se trouve dans le sud-est du pays. Celle-ci, comme toute technologie de ce type, est très sensible. Zhang Tonjie, scientifique en chef d’une équipe de recherche sur les civilisations extraterrestres, a tenté d’expliquer ces données. Selon le responsable, l’équipe a repéré deux ensembles de signaux intrigants en 2020 en passant au crible les données captées en 2019. Un autre signal aurait été repéré cette année dans les données captées sur des cibles exoplanètes.
Cependant, Zhang aurait également souligné la possibilité que les signaux soient des produits d’interférences radio. Pour obtenir des précisions sur les rumeurs concernant la FAST, Inside Outer Space a contacté Dan Werthimer, titulaire du collectif SETI (recherche d’intelligence extraterrestre).
Espace : la pollution radioélectrique pose problème
Le produit scientifique a jeté un froid sur la possibilité que les signaux FAST soient par des extraterrestres avancés. En effet, Werthimer s’est montré catégorieque : « Ces signaux apparaissent d’interférences radio ; ils sont dus à la pollution radioélectrique des Terriens, pas des ET. Le terme technique que nous utilisons est ‘RFI’ – interférence de fréquence radio.”
Ces interférences peuvent provenir d’un grand nombre de sources comme les téléphones portables, les émetteurs de télévision, les radars ou les satellites. De simples appareils électroniques proches de l’observatoire peuvent même corrompre les signaux reçus par le radiotélescope. Le responsable précise ainsi : «Tous les signaux détectés par les chercheurs du SETI jusqu’à présent sont émis par notre propre civilisation, et non par une autre civilisation“.
Ce phénomène semble d’ailleurs poser problème, Dan Werthimer instant sur le fait que la pollution radioélectrique s’aggrave, car de plus en plus d’émetteurs et de satellites sont intégrés. Selon lui, l’unique solution serait d’installer un radiotélescope sur la face cachée de notre voisine. Le responsable conclut ainsi : «Un radiotélescope situé sur la face cachée de la lune serait protégé de toute la pollution radioélectrique de notre planète“. La Chine est d’ailleurs en train de concevoir une « lune artificielle » afin de tester ses instruments.
Source : space.com