Cultiver des plantes dans l’espace en utilisant la terre n’est pas un nouveau concept, puisque cette recherche est en cours à bord de l’ISS. Mais cette fois, l’avancée est de taille : des scientifiques sont parvenus à réussir à le faire en utilisant du régolithe lunaire…
Le régolite est l’appellation officielle pour qualifier la poussière couvrant la surface de la Lune. Celui-ci est connu pour être préférable pour l’équipement des astronautes, même si les scientifiques envisagent d’utiliser la roche lunaire pour produire de l’oxygène. Mais il est désormais prouvé que celui-ci est également exploitable dans le cadre d’une mission de longue durée, afin de nourrir les astronautes. En effet, une équipe de scientifiques a réussi à cultiver un petit nombre de plantes en utilisant ce dernier…
Plantes poussant dans le régolithe – Crédit : UF/IFAS/Tyler Jones
L’étude en question, publiée dans Communications Biology, a été réalisée à partir du régolithe lunaire qui a été ramené sur Terre il y a plus de 50 ans, alors que l’homme devrait à nouveau poser le pied sur la Lune en 2026. Ces échantillons testés des missions Apollo 11, 12 et 17. Les scientifiques ont ainsi ajouté de l’eau et des graines. Ils ont ensuite placé les plateaux dans des boîtes de terrariumet une solution nutritive a été ajoutée quotidiennement.
Lune : les plantes poussent, mais moins bien qu’avec de la terre
L’équipe a cultivé l’Arabidopsis thaliana, une plante originaire d’Eurasie et d’Afrique, apparente aux feuilles de moutarde et à d’autres crucifères – famille des choux – comme le brocoli ou le chou-fleur. En raison de sa petite taille et de sa facilité de croissance, c’est l’une des plantes les plus étudiées au monde. De ce fait, les scientifiques connaissaient déjà la façon dont elle se comporte dans différentes circonstances.
À la surprise générale, les graines ont rapidement germé. Anna-Lisa Paul, professeur en sciences horticoles et premier auteur de l’article, déclare ainsi : «Après deux jours, ils ont commencé à germer ! […] Je ne peux pas vous dire à quel point nous étions étonnés ! Toutes les plantes – qu’il s’agisse d’un échantillon lunaire ou d’un témoin – avaient le même aspect jusqu’au sixième jour environ.”
Cependant, il semblerait que les plantes n’apprécient que moyennement le régolithe. En effet, après le sixième jour, l’équipe de recherche a réalisé que les plantes poussant dans le régolithe n’étaient pas aussi robustes que les plantes du groupe témoin poussant dans le centre volcanique. De plus, certaines avaient des feuilles rabougries et arboraient une pigmentation rougeâtre.
Source : univers aujourd’hui