L’agence spatiale américaine a réussi à extraire l’oxygène à partir d’une fausse poussière lunaire. Cette innovation ouvre la voie aux futurs astronautes qui pourraient convertir le sol lunaire – le régolithe – en air respirable et en carburant pour fusée.
Le programme Artemis de la NASA vise à renvoyer des hommes sur la lune. Dans ce cadre, les innovations s’enchaînent. L’agence est d’ailleurs en train de mettre au point un réacteur nucléaire miniature destiné à alimenter une future base lunaire. De plus, il est possible de faire pousser des plantes sur la Lune. Mais cette nouvelle découverte devrait faciliter l’autonomie des astronautes sur place.
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Des chercheurs du Centre spatial Johnson (JSC) de la NASA ont récemment réussi à producteur de l’oxygène en utilisant du régolithe de synthèse. Le test consistait à faire fondre la poussière lunaire dans un réacteur spécial capable d’atteindre de très hautes températures. Lors du processus, l’équipe a détecté un dégagement de monoxyde de carbone, dont l’oxygène peut ensuite être séparéé.
NASA : un premier pas vers une mission martienne ?
La capacité de produire de l’oxygène directement sur la lune serait cruciale pour alimenter un avant-poste lunaire à long terme. En effet, la NASA espère utiliser les ressources sur place autant que possible, afin de minimiser les coûts de transport de fret vers notre satellite.
Un responsable de la NASA déclare ainsi : «Cette technologie a le potentiel de produire plusieurs fois son propre poids en oxygène par an sur la surface lunaire, ce qui permettra une présence humaine et une économie lunaire durables“.
Artemis 3 enverra les premiers astronautes depuis plus de 50 ans à la surface de la lune. Ultérieurement, l’agence spatiale américaine prévoit d’utiliser un habitat lunaire à long terme. Cet avant-poste pourrait ensuite être utilisé comme un tremplin pour envoyer des astronautes sur Mars.
Ceux-ci pourraient d’ailleurs utiliser l’énorme vaisseau Starship de SpaceX, l’entreprise d’Elon Musk, qui a explosé lors de son premier vol orbital. Mais la société travaille à améliorer son vaisseau, et compte bientôt procéder à un nouvel essai.
Source : space.com