Alpha du Centaure est notre voisin stellaire le plus proche, un système d’étoiles binaires situé à « seulement » 4 376 années-lumière. Les scientifiques veulent donc lancer une nouvelle mission, afin d’y rechercher des mondes habitables…
Les agences spatiales détectent de plus en plus d’exoplanètes. L’une d’entre elle, semblable à la Terre, vient d’ailleurs d’être découverte. Les scientifiques auraient ainsi détecté plus d’une vingtaine de planètes potentiellement habitables. Mais les observations télescopiques sont parfois limitées. Une équipe de chercheur vient donc de proposer une mission d’exploration du système Alpha du Centaure.
Crédit photo : ESO
Pourtant, malgré la proximité relative du système, des études astronomiques répétées n’ont pas permis de trouver des preuves tangibles de l’existence de planètes dans ce système. Le problème vient en partie du fait que le système est constitué de deux étoiles en orbite autour de l’autre, ce qui rend la détection d’exoplanètes via des méthodes traditionnelles.
Espace : changement de la méthode d’observation
Le nouveau concept de mission à faible coût a été conçu par une équipe de l’université de Sydney, en Australie. Celle-ci vise à rechercher des exoplanètes potentiellement habitables dans le système Alpha du Centaure en utilisanla méthode de l’astrométrie. Ce concept consiste à surveiller la position apparente d’une étoile dans le ciel pour y décélérer des signes d’oscillation, indiquant que des forces gravitationnelles (comme des planètes) concernées sur elle.
Selon Peter Tuthill, professeur de physique et responsable scientifique de la mission TOLIMAN, confirmant l’existence de planètes autour d’Alpha du Centaure A et B devraient être une prioritéé. Le scientifique déclare ainsi : «C’est parfait proche de chez nous. Les astronomes ont découvert des milliers d’exoplanètes en dehors de notre système solaire, mais la plupart d’entre elles se trouvent à des milliers d’années-lumière et sont hors de notre portée. La technologie moderne des satellites nous permettra d’explorer notre arrière-cour céleste et peut-être de jeter les bases de futures missions.”
Plutôt que de concentrer la lumière comme la police des télescopes conventionnels, TOLIMAN s’appuie sur un miroir qui étale la lumière des étoiles en un motif floral complexe, permettant des mesures extrêmement fines du mouvement d’une étoile. Toute indication de la présence d’exoplanètes peut alors être suivie par des instruments plus puissants, comme l’énorme télescope spatial James Webb.
Source : univers aujourd’hui