L’ancien chef de la sécurité de Twitter, Peiter « Mudge » Zatko, vient de formuler de graves accusations à l’encontre de son ancien employeur. Selon lui, l’entreprise aurait donné de fausses informations concernant les bots et les failles de sécurité de la plateforme.
Voilà une nouvelle qui devrait ravir Elon Musk, qui pourrait bien annuler le rachat de Twitter. Le procès opposant le milliardaire à l’entreprise, qui commençait bientôt, pourrait le contredire à un rachat forcé. Mais le hacker légendaire devenu expert en cybersécurité Peiter « Mudge » Zatko vient de faire plusieurs affirmations explosives. Celles-ci pourraient avoir d’énormes conséquences, dont plusieurs amendes fédérales et le démantèlement potentiel de l’offre d’achat de Twitter par Elon Musk.
Twitter – Crédit : Getty Images
Selon l’ancien responsable, Twitter a caché des pratiques de sécurité négligentes et a trompé les régulateurs fédéraux sur sa sécurité. De plus, l’entreprise n’aurait pas réussi à estimer correctement le nombre de bots sur sa plateforme. C’est d’ailleurs sur ce point que Musk insiste afin de justifier l’annulation du rachat.
Twitter : l’ancien chef de la sécurité veut « terminer le travail »
Zatko a été licencié par Twitter en janvier et affirme qu’il s’agit de représailles pour son refus de garder le silence sur les vulnérabilités de l’entreprise. Le mois dernier, celui-ci a déposé une plainte auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC), qui accuse Twitter de tromper ses actionnaires. Ses plaintes, qui totalisent plus de 200 pages, ont été obtenues par CNN et le Washington Post et publiées ce matin.
L’ex-employé a déclaré qu’il avait rejoint Twitter en 2020 à la demande de Jack Dorsey, alors PDG, juste après que l’entreprise ait été frappée par un piratage massif. L’homme veut donc terminer le travail pour lequel il a été engagé. Peiter Zatko indique ainsi : «Cela ne serait jamais mon premier pas, mais je crois que je remplis encore mon obligation envers Jack et les utilisateurs de la plateforme […] Je veux terminer le travail pour lequel Jack m’a engagé, à savoir améliorer la plateforme.”
Selon lui, la moitié des quelque 7 000 employés à temps plein de Twitter ont accès aux données personnelles sensibles des utilisateurs, sans que celui-ci soit contrôlé. De plus, la méthode utilisée par Twitter pour estimer le nombre de faux coptes est trompeuse, et les dirigeants seraient incités à augmenter le nombre d’utilisateurs plutôt qu’à supprimer les bots.
Source : theverge