Guerre des brevets entre Apple et Samsung : iPhone 4S et Galaxy Tab 10.0 en danger.
Une véritable guerre des brevets s’engage entre deux géants du marché des smartphones : Apple et Samsung. Et maintenant, nous risquons le blocage des ventes de l’iPhone 4S tant attendu.
Tout a commencé en avril dernier lorsque Apple a poursuivi Samsung pour des avantages illégaux pour avoir copié les technologies et les conceptions de l’iPhone et de l’iPad. Dix brevets en tout contestés à la société japonaise.
Quelques semaines plus tard, la réponse de Samsung. La firme sud-coréenne a dénoncé le Cupertino’s contrefaçon de brevets liés aux technologies sans fil, demandant le blocage de toutes les importations (y compris en Italie). Selon Samsung, Apple en a acheté à des sociétés tierces licences sur les micropuces qui lui appartiennent, avec une économie allant jusqu’à 2,4% du prix par produit. Cependant, Florian Mueller, expert en brevets, venu à la défense du géant américain, a rappelé à quel point les licences contestées d’Apple sont liées à la norme 3G. Par conséquent, Samsung aurait besoin – en tant que participant au processus de normalisation – d’un garantir l’accès à toute personne le demander : y compris Apple.
Ainsi, d’une part Samsung a déposé une pétition au Japon contre les importations d’iPhone 4, iPhone 4s et iPad2, d’autre part Apple a demandé la bloc de vente de la nouvelle Galaxy Tab 10.1 en Allemagne, aux Pays-Bas et en Australie.
Des représentants de l’iPhone by ont déclaré à la presse : « Au lieu de suivre le développement de ses produits, Samsung a choisi de copier sans vergogne les technologies innovantes d’Apple, son interface utilisateur, son design élégant et même son emballage, en violation de la propriété intellectuelle d’Apple ».
Les avocats d’Apple devront donc prouver que la puce litigieuse en est une Technologie FRAND (acronyme de « juste, raisonnable et non discriminatoire »), vitale pour l’industrie du sans fil, comme le prétend Mueller. Si tel devait être le cas, Samsung n’aurait pas droit à 2,4% du prix de chaque puce, selon ses demandes, mais uniquement au paiement d’une redevance FRAND.
L’enjeu n’est pas seulement une bataille de budgets, mais aussi les problèmes d’antitrust et la lutte (toute contemporaine) pour un logiciel gratuit, contre les prérogatives de quelques-uns.
par ALESSIA PRINTEMPS