A partir d’aujourd’hui, les notifications du processus fiscal aux parties seront effectuées via PEC dans toutes les régions italiennes.
En effet, la phase « transitoire » d’informatisation des Régions vient de s’achever. Ainsi, désormais, les commissions fiscales régionales et provinciales des Abruzzes, de la Basilicate, de la Calabre, de l’Émilie-Romagne, du Latium, des Pouilles et du Trentin seront également mises en conformité avec le nouveau système.
Un changement, cependant, qui s’opère avec une lenteur déconcertante et souvent frustrante.
Nous devrons attendre la 30 juin 2014 de sorte que le dépôt des actes de procédure par les avocats et les conseillers techniques du cabinet n’ait lieu qu’avec mode télématique.
Dans quelques années, nous célébrerons le dixième anniversaire de Code d’administration numérique et ce n’est qu’avec les dernières lois (qui sont toujours en cours d’application) que de pâles formes de communication commencent à émerger, entre l’AP et le citoyen, à travers PEC.
Si nous continuons à ce rythme, lorsque le code sera pleinement mis en œuvre, l’évolution aura rendu obsolètes les mêmes technologies qui viennent d’entrer en usage. Quelque chose de similaire s’était produit avec le Convention internationale de Budapest sur la cybercriminalité, mis en œuvre avec un tel retard par l’Italie qu’à ce jour, le crime avait étudié d’autres moyens de tromper les gens.
Pas moins de lagunes boueuses envahissent la mer deOpen source et de licences gratuites dans le domaine de l’administration électronique. Il n’a pas fallu de compétences divinatoires pour comprendre qu’OpenOffice n’était pas fait pour nos fonctions publiques : malgré le décret Save Italy [1] a prévu, dans un excès d’optimisme, la possibilité pour les administrations publiques d’« évaluer » l’usage des logiciels libres, les premières réflexions se font déjà jour.
Dans le sillage de la municipalité allemande de Fribourg qu’après cinq ans d’utilisation d’OpenOffice a décidé de revenir chez le concurrent de Microsoft, le bruit sourd des licences libres se fait aussi sentir dans Italie. Rares, très rares sont les communes qui utilisent actuellement des logiciels sans marque.
Et de fait, les économies tant espérées semblent un objectif difficile à atteindre. Comme prophétiquement prévu dans un commentaire de fin juillet (Logiciels gratuits, cloud et open source : une recette peu utilisée pour réviser les dépenses. Pouquoi?), les problèmes liés à cours de formation du personnel (déjà en soi peu « certifié » sur l’utilisation des ordinateurs traditionnels) et de incompatibilité entre les formats, notamment avec des fichiers provenant de l’extérieur de l’administration, ont laissé inchangé ce pourcentage de 30 % d’organismes publics qui, en 2010, s’étaient équipés de logiciels OS.
Au final, peut-être même avant les lois, ce sera plutôt le changement de génération qui déterminera cette approche de nouvelles technologies et celalittératie numérique qui est le principal fossé entre notre Etat et nos collègues européens.